La perte d'un enfant non né peut être une expérience traumatisante et bouleversante pour les parents. Les fausses couches, les avortements (ou interruption volontaire de grossesse) et les morts-nés sont des événements déchirants qui peuvent laisser des cicatrices émotionnelles durables. Dans cet article, nous allons explorer les défis auxquels sont confrontés les parents qui ont subi une perte d'enfant non né, ainsi que les moyens de surmonter ce traumatisme et de trouver la guérison. Nous allons également examiner l'impact transgénérationnel de ces pertes et les stratégies pour se libérer des schémas répétitifs en lien.
Au-delà du silence: briser le tabou de la douleur de la perte d'un enfant non né
La perte d'un enfant non né est souvent minimisée et mal comprise par la société. Beaucoup de gens ont tendance à minimiser ou à éviter la douleur des parents après une fausse couche, un avortement ou une perte de bébé, considérant souvent que c'est "moins grave" que la perte d'un enfant né. Mais pour les parents qui ont subi ces pertes, la douleur est bien réelle et persistante. La guérison commence par la prise de conscience de cette douleur par les parents eux-mêmes, et l'empathie à l'égard de ses parents qui ont vécu ces traumatismes. Trouver un accompagnement adéquat reste un élément essentiel en terme de guérison.
La transmission du traumatisme: comment la perte d'un enfant non né peut avoir des répercussions transgénérationnelles
La perte d'un enfant non né peut avoir des répercussions transgénérationnelles sur la famille. Les parents qui ont subi ces pertes peuvent transmettre leur douleur et leur traumatisme à leurs enfants et à leur famille élargie malgré eux.
Il est important de prendre en compte que les inconscients communiquent en permanence, sans que nous ayons prise sur le volume et la qualité des informations échangées. Ce qui signifie que lorsqu'un tel évènement s'est déroulé dans la vie des parents, le(s) enfants possèdent l'information au niveau inconscient. De plus, l'information se transmet également au niveau de la matrice utérine, qui conserve la trace du passage d'un enfant, pour le(s) enfants suivant(s). Il est donc primordial de communiquer sur ces sujets avec son(ses) enfant(s), quand leur âge est adapté bien évidemment.
Il est à prendre en compte également que ces enfants non nés comptent pour un dans le rang de naissance et que cela affecte le rôle et le défi de chaque membre de la fratrie. Je consacre un article sur cette thématique si vous souhaitez creuser le sujet.
En outre, il est important de comprendre les étapes du processus de guérison, ainsi que les outils et les ressources disponibles pour aider les parents à surmonter leur traumatisme.
Comment transformer votre douleur en désir de guérison après la perte d'un enfant non né ?
Afin de mieux comprendre comment guérir après un tel évènement, commençons d'abord par un petit rappel des 7 étapes du deuil :
le choc : première réaction au moment où la nouvelle est annoncée.
le déni : réaction quasi simultanée du choc type "c'est pas vrai?", "tu plaisantes?".
la négociation : "si je monte l'Everest, il/elle va guérir".
la colère : besoin de trouver un fautif, un bouc émissaire.
la tristesse : première prise de contact avec l'impact réel de la nouvelle.
l'acceptation : les choses sont comme elles sont et je ne peux pas les changer.
la reconstruction : mise en place de son pouvoir personnel pour dépasser l'évènement.
La guérison après une perte d'enfant non né est possible. Voici un protocole que je conseille à chaque maman qui a subit un tel évènement (le papa peut bien sûr se joindre à la démarche) :
Achetez un bloc de pâte d'amande par enfant perdu : peu importe la couleur et la qualité.
Placez ce bloc sur votre corps au niveau de l'utérus : même si c'est par dessus ses vêtements.
Prénommez l'enfant et évoquez le contexte de sa venue, de son départ et ce qui a été ressenti : cette étape peut être effectuée à voix haute ou en voix intérieure.
Formez un bonhomme avec cette pâte : pas besoin de le sexuer, juste une tête, un tronc, deux bras et deux jambes.
Rendez vous dans un endroit de la nature : pas votre jardin, ni celui de la copropriété, ni un endroit devant lequel vous passez tous les jours.
Creusez un trou et déposez la figurine à l'intérieur : si vous avez plusieurs sculptures, alors creusez un trou par enfant et placez-les de gauche à droite (en partant de votre gauche quand vous êtes face au trous) selon l'ordre de naissance.
Prenez un temps pour prononcer quelques mots supplémentaires si vous en ressentez le besoin ou l'envie.
Rebouchez le trou quand c'est fini.
Je me souviens d'une maman à qui j'avais transmis ce protocole pour un avortement que nous avions évoqué en séance. Quelques jours après l'avoir effectué, un pan de sa mémoire s'est débloqué et elle s'est souvenue qu'elle n'avait pas réalisé un avortement, mais 6 au total ! Donc ce qui peut paraître anodin de prime abord, ne l'est pas toujours en réalité. Les actes symboliques sont des outils très puissants dans une démarche de travail personnel.
Conclusion
La perte d'un enfant non né est une expérience dévastatrice pour les parents. Les fausses couches, les avortements et les morts-nés peuvent causer une douleur émotionnelle intense qui peut persister pendant des années. Les parents qui ont subi une perte d'enfant non né peuvent trouver la guérison en faisant face à leur douleur émotionnelle, en se rappelant de leur enfant et en cherchant des ressources pour les aider dans leur processus de guérison. Il est possible de trouver la paix et de se reconnecter avec la vie malgré la douleur de la perte d'un enfant non né. Vous pouvez me contacter ou prendre rendez-vous directement sur mon site à la page réservation, je me ferai un plaisir de vous accompagner sur ces sujets, y compris en préparation d'un futur avortement.
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